GLEE, LA SÉRIE D’UNE GÉNÉRATION

Voilà une semaine que Glee a tiré sa révérence sur la Fox, l'occasion pour moi de revenir sur cette série que l'on peut désormais qualifier d'emblématique.

L'épisode final était divisé en deux parties - la première ramenant le public aux origines du Glee club que nous connaissons et suivons depuis le début et la seconde concluant les aventures des protagonistes, ramenant tous les visages marquants de toutes saisons confondues pour une ultime collégiale.

Bien qu'il était temps que cette série touche à sa fin de par un manque flagrant de cohérence et de consistance dans ses intrigues - chose qui faisait éventuellement partie de sa marque de fabrique, Glee est tout de même une série à laquelle ses fans et le public général doivent beaucoup. En effet, l’un des plus grands accomplissements de la série (pour ne pas dire le plus grand) est sa tendance à aborder avec plus ou moins de finesse des thèmes touchant de près la société américaine et en général tels que le harcèlement physique et moral à l’école, l’isolement, le suicide, la grossesse précoce, la religion ou encore l’homosexualité afin d’éduquer son public dans l’ensemble assez jeune. Ayant eu la chance de découvrir la série à ses débuts notamment lorsque ses reprises originales de chansons mythiques que l’on pensait « intouchables » occupaient la première place des charts, lorsque que l’équipe était invitée aux cérémonies les plus prestigieuses et remportait des prix et multipliait les guest-stars 

ou encore lorsqu’elle a été invitée à chanter pour le président Obama, j’ai malheureusement aussi assisté au déclin de la qualité scénaristique et créative de par notamment la récente disparition de Cory Monteith qui campait le rôle principal masculin, ayant bouleversé l’écriture initialement prévue pour les deux dernières saisons qui avaient déjà été signées.

Malgré cette baisse de qualité, il m’a été difficile de me détacher de la série car je m’étais attachée à certains de ses personnages phares, notamment celui de Kurt qui est selon moi celui qui a le plus évolué  – rappelons que la toute première fois qu’il apparaît, il incarne le profil type du gay stéréotypé essayant de se faire une place dans un milieu conservateur et au fil des saisons, on a pu assister à une belle évolution du personnage en le voyant s’approprier son identité et dire en quelque sorte « me*de » à ses démons intérieurs et extérieurs, une interprétation qui a valu à son interprète Chris Colfer la plus belle récompense pour un jeune acteur lorsqu’il a remporté un Golden Globe en 2010.

Un hymne à la joie, à l’amitié, à l’acceptation de soi et d’autrui, Glee est une série qui restera sans aucun doute dans les annales en ayant révolutionné la culture populaire et qui m’a personnellement fait faire de belles rencontres.

Une convention Glee a eu lieu le week-end dernier à Paris avec plusieurs acteurs de la série, rassemblant de nombreux fans venus de toute l’Europe, convention au cours de laquelle Darren Criss (Blaine Anderson) a notamment donné un petit concert reprenant certains standards américains mais aussi ses propres compositions en passant évidemment par des chansons qu’il a chantées dans la série. Au vu de la passion toujours présente des fans, la flamme Glee n’est décidément pas près de s’éteindre de sitôt.